Beaucoup de combat sont aujourd’hui gravés dans la légende, comme celui opposant Georges Foreman VS Mohamed Ali en 1974, lors duquel, Mohammed Ali récupéra sa ceinture de champion du monde de poids lourd, 7 ans après l’avoir perdu. Ou encore le célèbre combat entre Iron Mike et Holyfield en 1997, pendant lequel, fou de rage, Mike Tyson mordit l’oreille de son adversaire à 2 reprises, ayant pour conséquence de le disqualifier ! Et comment ne pas parler du combat le plus long de l’histoire de la boxe opposant Jack Burke et Andy Bowen qui a durée 110 round (plus de 7 heures) opposant deux boxeurs.
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https://www.actuz.net/les-10-des-meilleurs-combattants-de-mma-de-tous-les-temps/
La boxe est sans aucun doute un des sports les plus anciens du monde. Au début, on parlait de pugilat ou de pancrace. On découvre sur des œuvres d’art des civilisations sumérienne et égyptienne, plus de 3000 ans avant Jésus-Christ, des scènes de combat qui prouvent l’existence de la boxe depuis lors. Cette pratique a évidemment bien évolué depuis ce temps. Bien que la boxe anglaise soit la discipline reine, les extensions sont nombreuses. On peut citer notamment la savate boxe française, la boxe thaï ou le kickboxing.
Voilà environ 5000 ans déjà que les hommes se défiaient en duel. On ne connaît pas avec exactitude les noms que portaient les sports de combat pratiqués par les Égyptiens ou les Sumériens. En revanche, on sait que le pugilat et le pancrace ont été inventés par les Grecs. On associe davantage le pankration à la lutte, voire au MMA. De fait, ce sport autorisait tous les coups, à l’exception des morsures et des doigts dans les yeux. Les lutteurs étaient entièrement nus et sans la moindre protection.
La boxe a pour ancêtre le pugilat, vu que seuls les poings étaient utilisés. Le premier champion olympique de la discipline est Onomaste de Smyrne. Il a remporté son titre en 688 avant Jésus-Christ. Le premier grand champion aura été Tissandre de Naxos. Ce dernier a été sacré 4 fois champion olympique de pugilat, en 572, 568, 564 et 560 avant Jésus-Christ. En Grèce antique, le pugilat a été pendant 800 ans un sport national.
Les affrontements étaient marqués par une violence particulière. Les boxeurs, pour cogner plus fort sans se faire mal, utilisaient des lanières de cuir pour protéger leurs poings. Les Romains ont même fini par recouvrir leurs poings de lanières métalliques pour devenir des jeux du cirque, bien avant les gladiateurs.
Aucune catégorie de poids n’existait. Il n’y avait pas non plus de temps imparti ni de round. Les combats étaient donc longs et parfois très longs. Ils ne se concluaient que par un abandon ou un K-O. Les cas de mort des compétiteurs (dans la version grecque) étaient très rares. Il s’agissait déjà d’un sport. Par contre, dans la version romaine, le combat se déroulait avec des gants en métal, ce qui causait davantage de morts.
Lorsque le combat devenait excessivement long, les combattants étaient séparés au moment de l’apogée. Le premier combattant à frapper était désigné par un tirage au sort. On considérait que c’était lui le favori des dieux. Il était celui qui pouvait donner les premiers coups à son adversaire sans que ce dernier ait le droit de se défendre ou d’esquiver les coups qui lui sont portés.
Ensuite, le second combattant devait à son tour frapper son adversaire de la même manière jusqu’à ce que l’un des deux ne soit plus capable de se relever. Ce système n’avait rien à voir avec le décompte des points que nous connaissons aujourd’hui.
Le concept de la boxe moderne est apparu vers la moitié du 19e siècle. À cette époque, des combats illégaux étaient organisés par des matchmakers pour gagner des paris. Bien souvent, c’est la police qui venait interrompre les combats.
En 1865, un journaliste animé par la passion du pugilat rédige les règles de la boxe anglaise. Il y a 15 règles. On les appelle : les règles du Marquis de Queensberry. En effet, c’est grâce à la renommée du Marquis que ces règles se sont répandues partout au Royaume-Uni, pour entrer finalement en vigueur en 1891.
Ces règles ont permis de rendre les combats moins violents. En revanche, les combats sont plus rapides et plus captivants. Au fil du temps, le jeu s’est amélioré et, peu à peu, la boxe, qui était un jeu d’argent illégal, a pris le statut de sport reconnu. Cette discipline est même devenue l’un des premiers sports professionnels de l’ère moderne. La boxe anglaise telle que nous la connaissons aujourd’hui a vu passer des gloires de la discipline comme Mohamed Ali.
Le marquis de Queensberry a pris l’initiative, en 1865, de mettre en place une série de règles ayant pour but de valoriser l’agilité plutôt que la force. Celles-ci prohibent, entre autres, les coups portés à l’adversaire si ce dernier est au sol ou dans l’incapacité de se battre, le combat à mains nues et le combat au finish. On voit émerger un système de comptage des points.
De nos jours, les boxeurs s’affrontent par catégorie de poids (poids paille, poids mouche, poids lourd léger, poids super-lourd…). Ils effectuent plusieurs rounds de 3 minutes, intercalés d’une minute de repos. Ils ont alors la possibilité de se soigner, de boire et de se nettoyer le visage.
Aux Jeux olympiques, les combats de boxe anglaise se déroulent en 3 rounds de 3 minutes. Pour les combats amateurs, accessibles aux paris, on peut revoir le nombre de rounds. Un boxeur peut remporter son combat de différentes manières :
Le but premier de tout combat de boxe est le KO de l’adversaire. Cela suppose que le coup donné soit si puissant que le cerveau ait touché le crâne, entraînant un léger étourdissement. L’objectif des coups portés est donc de déstabiliser l’adversaire, pour le mettre KO.
MMA est l’acronyme de de « Mixed Martial Arts » ou « Arts Martiaux Mixtes » en français. Anciennement appelé « Free Fight » ou « Combat Libre ». C’est un sport de combat dans lequel des affrontements interdisciplinaires sont autorisés. Du jiu-jitsu, en passant par le karaté, le judo, ou encore la boxe, la lutte, le muay-thaï, le kick-boxing, tous les sports de combats peuvent se mesurer.
Aujourd’hui, le MMA est réglementé et les combats sont organisés en championnats par catégories de poids. Selon les fédérations (UFC, One Championship, Bellator…), différents coups sont permis, particulièrement en ce qui concerne les coups donnés au sol. Il existe quatre manières de gagner un combat : par KO, KO technique, abandon ou décisions des juges.
Originaire du Brésil, le MMA est un sport assez jeune créé officiellement en 1993, année où a lieu son premier tournoi, l’Ultimate Fighting Championship, dit UFC. Au fur et à mesure du temps, le MMA prend de l’ampleur et devient même l’un des sports les plus populaires au monde. Mais considérée comme trop dangereuse, cette discipline a été interdite en France jusqu’en 2020, où elle a été légalisée. Depuis, sa cote de popularité dans l’Hexagone ne cesse de monter.
Le pancrace était l’une des premières formes de combat libre à main nue qui est apparue il y a plus de 2 500 ans. Presque tous les coups y étaient permis à l’exception de deux règles : ne pas mordre et ne pas frapper les yeux. C’était le sport le plus populaire dans la Grèce antique et il a été introduit aux jeux olympiques en 648 avant J-C.
On en retrouve des récits en Grèce, Turquie, Égypte, Syrie, mais aussi en Italie, France, Espagne et Portugal. Les combats ne se terminaient que quand l’un des combattants s’évanouissait ou abandonnait en faisant des signes de la main. Suite à la lutte, il n’était pas rare qu’un des combattants meure, quand ce n’était pas les deux. La mort par strangulation était la technique utilisée la plus courante.
Remontant au 3ème millénaire avant J-C, ce sport est introduit dans les 23ème jeux olympiques en 688 avant J-C. Contrairement au pancrace, seuls les coups de poings étaient autorisés. Les combats n’avaient pas de rounds ou de catégories de poids. Seule la victoire par KO ou l’abandon voyait le combat se terminer. À la différence du pancrace, les morts aux combats étaient relativement rares.
Beaucoup de personnes réfèrent le jiu-jutsu brésilien comme étant le pays d’origine de ce sport de combat. Mais c’est au Japon qu’a vu le jour le ju-jitsu, ou jujutsu (柔術), ou encore jiu-jutsu, signifiant « art de la souplesse ».
C’est un ensemble de techniques de combat développé par les samouraïs lors de l’époque Edo il y a plus de 1 500 ans.
C’est la rencontre de deux hommes au Brésil qui va vraiment donner de l’ampleur au combat libre. Mitsuyo Maéda est envoyé au Brésil au début des années 1900 pour développer une colonie japonaise. C’est dans la région de Pará, au nord du pays, qu’il rencontrera Gastão Gracie.
Pour remercier Gastão de son aide à établir une colonie japonaise au Brésil, Maéda, champion reconnu de judo et pratiquant le ju-jitsu, propose d’apprendre ses arts de combat à Carlos Gracie, fils de Gastão.
Maéda entraina Carlos pendant 6 ans entre l’âge de 15 à 21 ans, puis retourna au Japon. Après le départ de son maitre, Carlos commença à enseigner les arts de combat qu’il a appris à ses quatre frères : Hélio, Jorge, Osvaldo et Gastão Junior.
En 1925, Carlos et Hélio Gracie partent à Rio de Janeiro pour établir une académie de jiu-jitsu. Hélio alors âgé de 16 ans, était le cadet de 11 ans de son grand frère. Il était d’une petite corpulence, 62 kg, ce qui ne lui permettait pas de participer aux entrainements en raison de risques de blessure.
Lorsque Carlos était trop fatigué pour continuer à enseigner ce nouvel art, c’est alors à Hélio qu’il faisait appel. Tous les jours, Hélio observait son grand frère enseigner les arts de combats aux membres de l’académie. Étant d’un petit gabarit, Hélio développa de nouvelles techniques permettant à un combattant de petite taille de battre des adversaires d’une plus grande corpulence.
Le Vale Tudo, littéralement « tout est permis », est une forme de combat libre qui ne comporte que trois règles : interdiction de mettre les doigts dans les yeux, interdiction de mettre les doigts dans un quelconque orifice et interdiction de frapper la colonne vertébrale.
Les deux frères se lancèrent dans un opération marketing en publiant des annonces dans les journaux de Rio de Janeiro. L’annonce consistait d’une photo de Carlos, lui non plus pas très corpulent, et d’un défi : « Si vous voulez un bras ou des côtes cassés, contacter Carlos Gracie à ce numéro ».
Carlos et Hélio avaient été rejoint par leurs deux autres frères, et remportèrent de nombreux défis. Ils affrontaient des combattants de différentes disciplines, karaté, boxe, capoeira, et leur réputation continua à grandir à Rio. A tel point que les combats remplissaient des stades de football, et les premiers combats professionnels furent leur apparition.
L’un de ces premiers combats professionnels fut organisé entre Hélio, le moins corpulent des quatre frères, et Antonio Portugal, l’actuel champion de boxe brésilien des poids légers. Après seulement 30 secondes, Hélio remporta la victoire par soumission, et la légende de la famille Gracie commença.
Le fils ainé d’Hélio, Rorion, émigra aux États-Unis dans le début des années 80. Comme son père et son oncle avant lui, Il commença la promotion du « Gracie Challenge ». Mais il y ajouta un petit détail : quiconque le battrait lui ou l’un de ses frères dans un combat de Vale Tudo remporterait 100 000 $.
La réputation de la famille Gracie grandissait d’une manière phénoménale, et une autre rencontre entre trois hommes fut d’une extrême importance. Rorion rencontra Art Davie, un homme d’affaire, et Bob Meyrowitz, le président d’une société spécialisée dans le pay-per-view pour les évènements sportifs.
Les trois hommes créèrent l’ «Ultimate Fighting Championship » où des adversaires d’écoles interdisciplinaires s’affrontaient dans un cage lors d’un tournoi. L’UFC 1 aura lieu à Denver, États-Unis, le 12 novembre 1993. 86 000 pay-per-view seront vendus.
Royce Gracie, frère de Rarion, remporta par trois fois les tournois de l’UFC. Mais la nouvelle organisation possède alors une mauvaise réputation. Les combats sont très violents et ne comportent que trois règles : ne pas mordre, ne pas frapper les yeux, et ne pas se saisir des parties intimes.
Aucune catégorie de poids, de limite de temps, d’équipement de protection ou de juges n’étaient mis en place. C’est ainsi que lors de L’UFC 3, un combat entre un sumotori de 273 kg et un karatéka de 91 kg démontra les limites de ce système. De même le temps sans limite des combats vu apparaitre des affrontements qui duraient une éternité et lassaient les spectateurs.
Malgré des débuts difficiles, l’organisation venait de naître et son expansion de commencer.
C’est en 1997 au Japon qu’une autre fédération de MMA voir le jour : Le « Pride Fighting Championships ».
Les combats sont organisés dans un ring plutôt qu’une cage, et comportent des catégories de poids, des rounds, des juges, ainsi que des règles plus précises.
Rickson Gracie, fils d’Hélio Gracie et frère de Rorion, participe à la création de cette nouvelle compétition.
En quelques années, « Pride Fighting Championships » devient l’organisation MMA la plus importante au monde.
En janvier 2001, Lorenzo et Frank Fertitta, dirigeants d’une société de médias et de casinos à Las Vegas, approchent les actuels propriétaires de l’UFC, alors au bord de la faillite. Ils sont joints par Dana White, un ancien promoteur de boxe et directeur de Zuffa. A eux trois, ils veulent redonner un nouveau souffle à l’UFC et installer de nouvelles règles pour en faire un sport plus propre.
Les frères Fertitta achètent l’UFC pour 2 millions de dollars en janvier 2001, et créent Zuffa LLC pour que Dana White se charge de l’organisation et la promotion des évènements.
Ils mettent en place de nouvelles règles, dont cinq catégories de poids, une limite de temps, 3 ou 5 rounds, ainsi qu’une liste de 31 fautes et 8 manières différentes de remporter la victoire.
Le nouvel UFC est un réel succès. L’UFC 33 bat des records de ventes de places pour assister à l’évènement et en pay-per-view.
L’UFC est aujourd’hui la plus grande organisation au monde de MMA, avec des fans du monde entier de plus en plus nombreux. Les combattants sont eux aussi devenus des célébrités au même titre que les champions de boxe. C’est ainsi qu’aujourd’hui, des noms comme Conor McGregor, Khabib Nurmagomedov, Jon Jones ou Stipe Miocic attirent des millions de spectateurs à travers le globe.
En 2021, l’UFC est une organisation qui génèrent des milliards de dollars, la fortune de Dana White est estimée à plus de 500 millions de dollars.